mardi 1 septembre 2009

Le Domaine de Saint Christophe 20 – Le mariage et action à Gault

Ce samedi était le jour du mariage, je devais être à mon bureau à 11h pour le célébrer. J’avais passé une bonne nuit d’amour avec Yves et Tom, toute en tendresse… A 9h, une fois prêt, je demandai à Yves de m’accompagner pour conduire Lucas à l’entretien. Nous passâmes prendre Lucas et arrivâmes à l’entretien où le chef Hugues nous accueillit. Il ne cacha pas sa joie à revoir Lucas, il le prit dans ses bras, le serra fort et me dit :

- Maître vous nous le rendez ? C’était un de mes meilleurs ouvriers ! Je suis tellement content de le voir ici !

- Oui Hugues, il revient parmi vous, il est complètement innocent, et n’avait rien à faire au bagne !

- Maître merci pour lui, il va vite reprendre le travail, on a besoin de lui !

Lucas vint vers moi, prit ma main, l’embrassa, et dit :

- Maître comment vous remercier…

Je le pris dans mes bras et lui dis :

- Tu n’as pas à me remercier, je regrette sincèrement que tu aies été puni injustement, alors sois heureux maintenant, je te prends sous ma protection.

- Merci Maître !

Nous retournâmes à mes appartements, Tom était là. Vers 10h15, j’allai dans ma chambre pour me changer pour le mariage, je voulais marquer le coup, Tom avait préparé mon costume beige, je fus surpris, je lui avais demandé de préparer le gris, je l’appelai d’une voix très forte, il fut là tout de suite.

- Tom quel costume je t’avais demandé ?

- Oh Maître le gris, pourquoi j’ai fait repasser le beige, oh Maître pardon !

- Il est où le gris ?

- Il est dans le placard, Maître mais pas repassé pour être mis tout de suite… Il baissa la tête.

J’étais en caleçon, je lui dis :

- Alors à cause de ta distraction, je vais être obligé de mettre le beige ! Je le pris par l’oreille et lui dit :

- Vas t’allonger sur le lit, je vais t’apprendre à faire attention à ce que je dis !

Je passai au salon pour prendre le martinet, Yves y était il parut surpris, je lui dis :

- Ton élève à encore fait une faute, il n’a pas préparé le bon costume !

- Maître, ne soyez pas trop dur avec Tom…

Dans la chambre, Tom était sur le lit, nu à plat ventre, je lui mis un coussin sous son sexe pour rehausser ses fesses et lui fis écarter les jambes et les bras vers les quatre coins du lit, son cul bien tendu était en très bonne position, dans cette position Tom était incroyablement désirable, je me mis à bander, mais me ressaisis, levai le martinet et claqua ses fesses, il sursauta, une trace rose apparut, Tom ne dit rien, je le fouettai alors assez fortement sur les fesses et le haut des cuisses, il râlait un peu mais ne criait pas, il devait luter pour prendre sa punition comme un homme courageux, je le frappait donc de nombreuses fois, ses fesses étaient maintenant bien rouges, le martinet les cinglait bien, je donnai quelques coups de plus et dis :

- Debout !

Il se leva, mit les mains sur la tête et attendit, la tête baissée, des larmes coulaient sur ses joues.

- Tom la punition est finie et sois moins distrait à l’avenir !

Tom s’agenouilla devant moi, toujours les mains sur la tête :

- Merci Maître, pardon pour le costume, ça ne se reproduira plus Maître…

Je le pris dans mes bras :

- Petit Tom tu es pardonné, mais fais un peu plus attention ! Il me serra en disant merci en pleurant.


A 11h je me rendis dans mon bureau, il était quasiment plein, beaucoup des esclaves du Château étaient là, de toutes les équipes, je les connaissais presque tous, presque toutes les femmes étaient là, j’aperçus aussi Nicolas le fouetté de la veille, il paraissait faible mais il avait tenu à venir voir le mariage de son ami Angelo.

Angelo, Rose, Mathias et Béatrice, les héros du jour étaient devant, biens habillés, les deux garçons étaient vraiment mignons, les deux femmes en robe blanche étaient élégantes. Lorsque j’entrai le silence se fit, je me mis derrière le bureau, sans m’asseoir et dis :

- Mes chers esclaves, nous sommes tous ici pour célébrer deux mariages, ce que nous ne manquerons pas de faire, mais avant je profite de l’occasion pour vous mettre au courant de certaines modifications du Code du Domaine.

Je leur fis alors un assez long discours, sur la finalité du mariage, la protection entre époux, les enfants, comme je voulait des enfants, j’interdis toute forme de contraception, je précisai aussi qu’ils étaient libres dans leurs relations sexuelles, même entre garçons et entre filles, que les chefs n’avaient aucun pouvoir sexuel sur les esclaves, et que seul moi en avais ! Je parlai du divorce aussi qui était possible. Mais là où j’étonnai mon auditoire fut quand je pris l’engagement de ne jamais séparer un couple marié par la vente de l’un d’eux mais aussi de ne jamais séparer les enfants de ses parents avant 15 ans. J’ajoutai que vendre mes esclaves, serait exceptionnel si les conditions économiques étaient mauvaises.

C’était la première fois que le Maître prenait un engagement devant eux, ils n’en revenaient pas ! Je précisai aussi que le mariage était accessible à tous et à toutes, en particulier aux gardes, il y eu quelques sourires chez les gardes.

Je fis aussi la présentation d’Aurélien, précisant bien que chacun pouvait aller le voir sans autorisation spéciale, et que seul Aurélien et moi serions au courant de leurs problèmes de santé.

Je procédai au mariage des deux couples, ce fut émouvant, ils échangèrent leurs consentements, se firent la bise, ils étaient heureux, les spectateurs applaudirent, je leur fis la bise sans oublier les deux maris, bien sûr !

Après la cérémonie, on ouvrit la porte de la pièce d’à coté, un généreux buffet avec des sandwiches, des gâteaux de toutes sortes, des fruits, des boissons (pas d’alcool) avait été dressé, je leur dis de se servir à volonté. Ils étaient un peu incrédules mais les plus hardis osèrent et les autres suivirent.

Je discutai avec eux, assez librement, je mangeais aussi au buffet, pour certains c’était inimaginable que le Maître mangeât la même chose qu’eux ! Je vis Angelo avec vraisemblablement sa famille, à ma demande il me présenta sa mère, son frère Bruno 17 ans et sa sœur Sophie 16 ans. Son frère était très mignon, je lui dis :

- Bruno je voudrais avoir un entretien particulier avec toi, avant que tu repartes !

Angelo fronça les sourcils, il avait peur pour son frère, je le réprimandai doucement :

- Eh Angelo, tu as peur de quoi, je ne vais pas le manger ton frère, je veux parler de Gault, Sophie peut venir et toi aussi !

- Pardon Maître, je… Je ne voulais pas…

- Bien Angelo, rejoins donc Rose, elle vient justement d’aller chercher Marco !

J’allai vers Mathias, et fis signe à Alex de nous rejoindre, je dis à Mathias :

- Mathias, tu as une punition en sursis en cours, en cadeau de mariage, je supprime cette punition, mais sois un bon garde et un bon mari si tu ne veux pas être fouetté…

- Oh Maître merci, merci…

Les esclaves discutaient entre eux, ils mangèrent tous beaucoup, pour une fois ! Je fis signe à Bruno de me suivre au salon, il baissait la tête, très intimidé, je lui mis la main sur le dos en lui disant qu’il ne craignait rien, je m’assis dans un fauteuil, et lui dis de s’asseoir sur un tabouret, en face de moi, il me regarda très étonné mais il s’assit.

- Bruno, je voulais te voir pour que tu me parles de la vie de Gault, tu peux dire ce que tu veux, tout ce que tu diras ne sortira pas de cette pièce, quoi que tu dises tu ne seras pas puni, je n’ai pas l’intention de faire du mal au frère d’Angelo que j’aime bien !

Il dit très timidement :

- Maître… Je… Je ne… Sais pas quoi dire… Maître…

- Tu vas répondre à mes questions, Bruno, tu es esclave aux champs, tu vis avec ta famille ?

- Non Maître, je vis au dortoir de mon équipe, depuis 14 ans. Il n’y a que les hommes mariés qui peuvent sortir.

- Qui est ton chef ?

- Charles Maître.

- Il est dur ton chef ?

- Assez Maître, il est sévère, Monsieur le régisseur aussi.

- Sévère comment, tu es souvent fouetté ?

- Comme tous Maître, assez souvent au martinet, moi je n’ai jamais été fouetté avec le fouet Maître.

- Il y a eu des gens fouettés récemment ?

- Non Maître pas ces jours-ci.

- Tu as déjà eu affaire à Jean, l’ancien adjoint du régisseur ?

- Avant oui, il m’a puni quelquefois pour impolitesse, au martinet, maintenant il est dans notre équipe, on ne l’aime pas trop…

- Et ton chef il punit pourquoi en général ?

- Pour le travail Maître, c’est jamais bien, jamais assez… Tous les soirs au dortoir il y a plusieurs punis, quand c’est un homme marié il est puni et passe la nuit au dortoir.

- Punis au martinet ?

- Oui Maître on est attaché nu, à un pilier et le chef nous fouette avec le martinet.

- Et avec les autres chefs c’est pareil ?

- C’est souvent pire Maître, chef Charles, il ne faisait pas fouetter des gars à mort comme les autres !

- Tu n’es pas le plus malheureux alors ?

- Oh non Maître, le plus malheureux, c’est le nègre Maître !

- Le nègre ? J’étais très étonné de ce nom.

- Oui Maître, un esclave noir, il est dans une autre équipe, celle de chef Manuel, il couche dans une niche en dehors du dortoir, il fait les sales boulots et il est souvent battu !

- Et personne ne l’aide ?

- C’est interdit, et il n’a pas le droit de parler Maître, beaucoup pensent qu’il ne sait pas parler Maître.

- Et toi tu penses quoi ?

- Maître je lui ai parlé quelquefois, le soir en cachette, il sait parler Maître, mais il est très malheureux !

- Tu es maigre, tu ne manges pas à ta faim ?

- Non Maître, sauf aujourd’hui, merci Maître…

- Il y a d’autres nouveautés à Gault ?

- Hier un berger du plateau a été mis en prison, il a vendu des moutons…

- Tu connais son nom ?

- Il s’appelle Louis Maître, je n’en sais pas plus.

- Je le connais Louis c’est étonnant, je verrai ça. Mais pour toi qu’est-ce qu’on pourrait améliorer ?

- Oh Maître, manger normalement, et être moins fouetté Maître, le travail des champs c’est dur Maître mais c’est normal, mais pourquoi on nous bat si souvent Maître ? C’est dur le martinet Maître ça fait mal, et le fouet on en a peur Maître, toutes les nuits il y en a qui font des cauchemars souvent en disant ‘pas le fouet… Pas le fouet…’ Oh Maître, c’est vrai qu’on est les pires de vos esclaves à Gault Maître, on est vraiment plus mauvais que dans les autres villages Maître ?

- Qui dit ça Bruno ?

- Monsieur le régisseur, Maître, chaque fois qu’il passe dans les champs il crie et il fait fouetter un ou plusieurs esclaves Maître !

- Bruno, il le dit, mais moi je ne le pense pas, tu as quelque chose d’autre à me dire Bruno, sur Gault, je vais y aller dans quelques jours, on se retrouvera.

- Sur Gault, non Maître, mais je… Je voulais vous remercier pour Angelo Maître, il est chef… Et pour aujourd’hui, Maître… Ma mère était tellement heureuse Maître… Moi aussi, merci Maître… Il s’agenouilla et embrassa ma main, je lui dis en caressant ses cheveux :

- Tu es un bon garçon Bruno, comme ton frère, s’il est chef, c’est qu’il le mérite, maintenant, tu vas rejoindre les autres, mais ne parle pas de ce que tu m’as dit, je vais régler les choses rapidement.

Il quitta la salle, je regagnai le bureau aussi, je dis en passant à Angelo :

- Tu vois je ne l’ai pas mangé ton petit frère !

- Oui Maître, pardon pour ma réaction, elle était idiote, je lui ai demandé d’aller vous voir seul Maître…

- Tu es pardonné jeune marié…

Ils quittèrent la salle pour retourner au travail progressivement, le buffet était vide, je regagnai le salon et convoquai Yves.

- Yves demain nous allons à Gault, dès le matin, le frère d’Angelo m’a appris beaucoup de choses, et le berger Louis est en danger, je t’avais demandé de préparer le dossier de Gault, c’est fait ?

- Euh pas complètement Maître, je ne pensais pas que c’était si urgent Maître !

- Tu as pensé mal Yves, aller baisse ton short et viens sur mes genoux !

Mon ton autoritaire n’admettait pas de réplique, Yves dit simplement « oui Maître », il se déculotta et pris position, couché sur le canapé où j’étais assis. Il positionna bien ses fesses, ah mon Yves, quel beau cul ! Je le caressai un doigt dans sa raie, il frémit, je claquai sa fesse droite puis gauche, je ne le fessai pas trop fort je l’aimais trop, je tenais sa nuque d’une main et l’autre claquais ses fesses, Yves ne bougeait pas il était soumis, complètement offert à son Maître qui le punissait, se fesses rosirent rapidement, je le fessai pendant une bonne dizaine de minutes, c’était pour moi un vrai plaisir tellement son cul était beau, je stoppai la fessée et lui caressai les fesses doucement, et j’y déposai un baiser.

- Aller debout méchant garçon !

Il se leva les mains sur la tête et me lança un regard doux, après les caresses, il était reconnaissant. Je dis :

- Aller c’est finit petit Yves ! Et j’ouvris mes bras, il s’y jeta, en disant :

- Merci,pardon… Mathieu… Maître… Je vous aime… Mathieu…

Je le caressai un peu partout, après une bonne fessée il était tout doux et aimant, il ne m’en voulait pas, moi je ne l’en aimais que plus je bandais j’aurais voulu le prendre, mais nous avions à travailler, je dis alors :

- Aller au boulot petit Yves !

Et nous travaillâmes ensemble sur le dossier de Gault, je le mis au courant de ma discussion avec Bruno, et nous regardâmes tous les chiffres. Nous y passâmes un moment ensemble, quand nous eûmes fini je le pris dans mes bras, le conduisis dans la chambre, il se déshabilla, se coucha sur le ventre et m’offrit la vue de ses fesses écartées, elles étaient encore bien rose, ça le rendait absolument irrésistible, je fus vite sur lui, le léchant l’embrassant et le pénétrant avec douceur, mon sexe était fortement tendu tellement je le voulais, ce fut un moment d’amour très fort, je jouis en lui avec violence, un orgasme qui irradia en moi avec puissance, il jouit aussi peu après et nous restâmes prostrés dans les bras l’un de l’autre pendant un bon moment…


Le lendemain matin nous partîmes pour Gault à 8h30, nous étions cinq, Yves, 3 gardes : Arnaud, Mathias et Thomas, et moi. Je dis à Mathias :

- Alors le jeune marié, la nuit de noce n’a pas été trop fatigante, tu es en état de bien travailler ?

- Maître bien sûr, surtout avec l’honneur d’être avec vous Maître ! Je souris mais n’ajoutai rien, je savais que les gardes aimaient venir avec moi, il est vrai qu’ils n’avaient jamais eu à s’en plaindre !

Après une bonne demi heure de galop nous arrivâmes à Gault, où personne ne nous attendait. Gault n’était pas un beau village comme St Christophe, il y avait quatre grands baraquements, quelques maisons éparses et la maison du gouverneur, on aurait plus dit une caserne qu’un village, cela venait du fait que le village ayant brûlé il y a 40 ans il avait été reconstruit comme un camp d’esclaves.

Le gouverneur Guillaume sortit, il était très surpris, il me salua, des esclaves accoururent pour prendre les chevaux. Je dis à Guillaume :

- Guillaume je viens inspecter Gault, je veux tes quatre chefs ici sur la place dans les 5 minutes, en attendant rentrons chez toi !

Il donna des ordres, il n’en menait pas large, il s’attendait sûrement à ma visite mais pas aussi soudainement ! Nous entrâmes Yves et moi dans la salle principale de la maison et nous nous assîmes. Je fis signe à Guillaume d’en faire autant.

- Guillaume je verrai tes quatre chefs, l’un après l’autre, j’ai ici la liste des esclaves morts en un an, c’est lamentable il faudra m’expliquer pourquoi 4 sont morts dans l’équipe de Manuel, pourquoi aucun chez Charles et pourquoi un chez les deux autres ! As-tu d’autres affaires en cours ?

- Monsieur ces différences sont le fait du hasard, des affaires en cours Monsieur, non je ne vois pas…

- Je te demandais ça car il n’y a pas eu de graves punitions ici depuis quelques temps, c’est que les esclaves de Gault sont particulièrement sages en ce moment !

- Oui Monsieur, je n’ai pas à me plaindre, la discipline règne !

- La prison est où, Guillaume ? Au sous sol comme souvent ?

- Oui Monsieur, elle est là, pourquoi Monsieur ?

- Je voudrais vérifier son état de propreté !

- Oh Monsieur, ce n’est pas un endroit pour vous Monsieur, ce n’est pas très propre, bas de plafond et assez dangereux pour vous je ne voudrais pas que vous ayez un accident Monsieur !

- Guillaume aucun endroit de mon Domaine ne m’est inaccessible !

Je me levai, dis à Yves d’aller chercher Arnaud, je ne voulait pas prendre de risques avec Guillaume. Une fois Arnaud là, nous descendîmes aux cellules, l’odeur y était répugnante, la saleté omniprésente, et bien sûr nous trouvâmes Louis au fond de la cellule la plus crasseuse, il était nu et enchaîné, il avait quelques traces de coups sur le dos et les fesses, sûrement la cravache, mais pas trop, il fut stupéfait de me voir là, mais il eut peur et se mis à trembler, il voulait dire quelque chose, mais rien ne sortit de sa bouche.

- Alors Guillaume qu’est-ce que ça veut dire, tu as un prisonnier et tu ne me dis rien ! Qu’on sorte ce gars d’ici, Arnaud laisse lui les chaînes aux pieds, couvre le avec une couverture et fais le surveiller dehors !

Une fois remonté, je dis à Guillaume :

- Alors j’attends une réponse !

- Monsieur, je l’avais oublié, c’est un berger qui a volé des moutons pour les vendre, à des contrebandiers, on a retrouvé l’argent chez lui !

- Etrange que tu aies oublié ! Mais on verra ça plus tard, tes chefs doivent être là!

Je procédai comme à St Christophe, après leur avoir annoncé sur le perron que je n’étais pas satisfait, je les rencontrai un par un.

Le premier fut Charles un gars d’une petite trentaine d’année, il était terrifié, ce qu’il me raconta sur ses pratiques avec les esclaves étaient bien conforme à ce que Bruno m’avait dit. Il insista sur le fait que le régisseur le disputait souvent car il le trouvait trop doux avec les esclaves. Il me dit aussi que depuis qu’il était chef aucun de ses esclave n’était mort. En fait il me sembla être un bon chef, je le congédiai.

Les deux suivants n’étaient pas de mauvais bougres, ils dirent aussi que le régisseur demandait plus de punitions, qu’ils n’avaient pas souhaité la mort des esclaves dont ils avaient la charge, un dit même que tout en étant chef il restait esclave, et qu’il n’avait pas à décider de la vie d’un autre esclave…

Par contre avec Manuel le dernier, ce fut plus dur, le personnage, très musclé, d’environ 35 ans devait en imposer aux esclaves, il parlait avec assurance, les quatre esclaves morts dans l’année l’avaient mérité « il n’y a que ça qu’ils comprennent Maître ». Je lui parlait de Nicolas le fugitif qui s’était échappé de son équipe il y avait presque 2 ans. Il répondit :

- Ah Maître ce vaurien, il est parti pour ne pas être puni, vous auriez dû le ramener ici Maître, je l’aurais fait danser avec le fouet, et ça aurait fait un exemple à Gault !

Je le congédiai, et sorti dehors, Guillaume et ses chefs étaient là à attendre, Louis était dans un coin entouré de Mathias et Thomas. Je m’adressai à Guillaume :

- Guillaume, tous les esclaves sont aux champs en ce moment ?

- Oui Monsieur sauf quelques uns.

- Je voudrais visiter un de ces baraquement, un par équipe je suppose ?

- Oui Monsieur, c’est ça !

- Bon et bien on va demander à Manuel de nous faire visiter son quartier aller allons-y !

On se dirigea alors vers le bâtiment le plus éloigné, il y avait une clôture autour avec une porte fermée que Manuel ouvrit. La cour était assez sale, je vis une sorte de niche sous une avancée du toit à droite mais je ne fis aucune remarque. Nous entrâmes dans le bâtiment, la pièce était longue, deux grandes rangées de lits, tous bien faits, au centre un pilier avec des anneaux au bout d’une barre transversale, comme une croix, un beau poste de punition, avec en plus des martinets et fouets accrochés aux murs, cela me fit penser au bagne. Je remarquai qu’un lit était occupé, je m’approchai suivi des autres, l’esclave était couché sur le ventre, il dormait, il ne nous avait pas entendu. Manuel hurla :

- Debout chien ! Ton Maître est là ! Salue-le !

L’esclave sursauta, il essaya de se lever mais il ne put pas il serait tombé si Arnaud ne l’avait pas retenu, mais son drap avait glissé, on put voir son dos et ses fesses d’un rouge cramoisi, avec quelques traces sanglantes, il était jeune, il dit :

- Oh Maître pardon, pardon !

Je demandais ce qu’avait fait cet esclave pour avoir été puni comme ça. Manuel répondit :

- Il ne travaille pas assez, c’est un fainéant Maître, hier impossible de le faire bosser !

- Tu es bien avancé maintenant il ne va pas travailler aujourd’hui et sûrement pareil demain ! Mais mon garçon qu’est-ce que tu as à la cheville ? Le drap venait de tomber une de ses chevilles était énorme très enflée.

- Maître je ne suis tordu le pied hier, c’est pour ça que j’ai mal travaillé, je l’ai dit à chef Manuel, mais j’ai été fouetté quand même et ce matin ma cheville était comme ça !

- On te soignera ça mon garçon, c’est sûrement une entorse !

- Oh non Maître ! On va me couper la jambe !

- Non on ne te coupera pas la jambe, reste sur ce lit pour l’instant, on s’occupera de toi un peu plus tard !

Nous sortîmes du bâtiment, je dis à Guillaume de préparer un chariot avec une paillasse dessus, pour qu’on l’emmène au Château, à notre retour. Sans rien dire je me dirigeai vers la niche, au bout du bâtiment, l’endroit était très sale et puant, en me penchant je vis un homme terré au fond de la niche. Je dis innocemment :

- Mais il y a quelqu’un là dedans, sors d’ici toi…

Manuel dit alors :

- Maître c’est le nègre, on ne peut rien en faire, c’est une bête, juste bon à faire les chiottes, Maître, il ne parle pas, il ne comprend que les coups et encore !

Je m’adressai au gars toujours terré dans sa niche :

- Aller sors d’ici mon garçon, c’est ton Maître qui te le demande, tu ne seras pas battu !

A la surprise des autres, il sortit de la niche, c’était un esclave africain, c’était très rare dans le pays, il était nu et d’une saleté repoussante, néanmoins je ne me reculai pas, je lui dis doucement :

- Tu t’appelles comment mon garçon ?

Il répondit alors d’une voix rauque :

- Ba… Bako… Maître… Le régisseur et Manuel parurent très surpris.

Je dis au régisseur :

- Tu as des explications ?

- Monsieur, c’est votre père qui nous l’a donné en me disant d’en faire ce que je voulais, il avait eu ce nègre gratuitement en achetant un lot d’esclave, les autres esclaves avaient peur de lui Maître !

- C’est idiot, ça aurait fait un bon travailleur, bon il y a une douche ici, Manuel trouve deux esclaves et qu’ils le lavent complètement, sans lui faire aucun mal, je le veux dans la cour principale dans un quart d’heure dans une tenue décente !

Bako me regarda étonné, Manuel ayant vite trouvé deux esclaves, il se laissa conduire vers les douches.

De retour sur la place je dis à Guillaume :

- Occupons nous du berger maintenant, qu’il vienne dans la salle principale !

Yves qui nous avait suivi sans rien dire, me regarda avec un air interrogateur, je dis en aparté :

- On va essayer de comprendre ce qui s’est passé !

On fit entrer Louis, il se jeta à genoux devant moi prosterné, encore une fois il essaya de parler mais il ne pu que bafouiller des mots incompréhensibles.

- Du calme Louis, ressaisis-toi et raconte-moi ce qui s’est passé, sans mentir, sans rien oublier, je mets ma main sur ta tête Louis, tu oserais mentir à ton Maître ?

- Non, oh non Maître, mais je ne sais rien Maître, je ne comprends pas mais j’ai rien fait Maître, je le jure Maître, je suis innocent Maître pitié !

- Innocent les mains pleines oui ! Ne put s’empêcher de lâcher Guillaume.

- Tais-toi Guillaume et toi Louis dis-moi exactement ce qui s’est passé, et ce que tu as fait !

- Maître, mercredi soir j’avais tous mes moutons, chaque soir je vérifie Maître, jeudi matin, avant même que je les compte, chef Manuel était là, il me fit compter les moutons, il en manquait trois Maître, ils étaient pourtant bien groupés, j’ai envoyé mon chien mais il n’a rien trouvé, Maître. Chef Manuel s’est fâché, il est rentré chez moi, dans ma cabane, il en est ressorti avec des billets de banque, il criait que j’étais un criminel, que j’avais vendu les moutons, qu’il avait trouvé l’argent ! Oh Maître j’ai jamais fait ça ! L’argent il était pas chez moi, je le jure maître !

- Dans la nuit de mercredi soir, tu n’as rien fait ?

- Maître cette nuit là il y a eu un bruit, mon chien à grogné, je me suis levé, le chien est parti, faisant le tour de l’enclos aux moutons, il a jappé joyeusement et il est revenu, j’ai pas compris, c’est comme s’il avait rencontré quelqu’un qu’il connaissait, mais en pleine nuit c’est pas possible Maître, je comprends pas !

- Louis tu sais compter, un mouton ça vaut combien ?

- Je ne sais pas Maître, je ne sais pas compter l’argent, je n’en ai jamais eu Maître je le jure !

Je sortis des billets de mon portefeuille, et les jetai sur la table :

- Il y a combien d’écus là ?

- Il y a 5 billets Maître mais je ne sais pas combien d’écus !

- Il ment, c’est un voleur, c’est sûr ! Dit Guillaume.

- Guillaume je ne te demanderai pas le silence trois fois ! Louis, combien tu vaux toi ?

- Moi comme esclave, je ne sais pas Maître, je sais pas, j’en n’ai aucune idée !

- Bon Louis qui connaît bien ton chien ? Les gens qu’il aimait bien voir ?

- Maître pas beaucoup, il est sauvage, il aimait bien Raoul, il lui faisait la fête Maître, à part lui je ne vois pas, le berger qui remplace Raoul, il ne s’y est pas encore habitué Maître, il jappe méchamment quand il le voit, il est long à s’habituer Maître. Ah Maître en réfléchissant bien il aimait bien Monsieur Jean, oui Jean quoi, quand il venait il lui donnait toujours un gâteau, même s’il me fouettait après. A part ces deux là il n’est accueillant pour personne Maître !

- Donc dans la nuit de mercredi si ton chien a jappé comme il l’a fait c’est qu’il a rencontré quelqu’un qu’il connaissait, Raoul ou Jean ?

- Oui Maître sûrement.

- Guillaume qu’est devenu ton pseudo adjoint l’esclave Jean ?

- Monsieur, comme vous l’avez ordonné, il est maintenant esclave aux champs !

- Dans quelle équipe est-il ?

- Celle de Charles Monsieur.

- Tu n’as pas choisi la pire équipe on dirait ! Yves va chercher Charles !

- Oui Maître ! Et Yves fila dehors.

Charles entra.

- Charles peux-tu me dire où était l’esclave Jean de ton équipe mercredi soir ?

- Maître, Monsieur le régisseur a accordé une permission spéciale de sortie à Jean, pour toutes les nuits, cette nuit là il n’était pas au dortoir Maître.

- Il dormait où alors ?

- Je ne peux pas le dire Maître !

- Ah je commence à comprendre ! Dis-je en regardant Guillaume, qui était rouge et qui baissait la tête !

- Charles vas nous chercher Jean immédiatement !

- Oui Maître, tout de suite !

- Guillaume donne moi l’argent trouvé chez le berger !

Guillaume ouvrit un tiroir fermé à clef et sortit quelques billets, il me les donna, il y avait bien le prix de trois moutons, mais un détail me surprit, les billets étaient neufs, je dis à Guillaume :

- Tu as reçu de l’argent du Château, il y a quelques jours, donne-le moi !

Il alla vers un coffre aussi fermé à clef, et me tendit la liasse de billets. Ils étaient tous neufs aussi, je n’étais pas surpris cet argent venait de la banque, mais plus troublant les numéros des billets se suivaient, et les billets du berger appartenaient à ce lot !

A ce moment Charles entra avec Jean, il était habillé comme un esclave normal mais nettement moins sale que les autres, il avait toujours son petit air arrogant, mais il baissait la tête.

- Esclave qu’est-ce que tu faisais sur le plateau dans la nuit de mercredi à jeudi ?

La question, aussi directe, le suffoqua, il balbutia, on ne comprit rien.

- Esclave tu veux que j’appelle un garde pour te torturer, tu retrouveras la parole !

Mon ton était extrêmement dur, il tremblait.

- Maître… Je… Je… Oh non Maître pas la torture… Pitié Maître ! Il tomba à genoux.

- Si tu ne réponds pas immédiatement à ma question tu seras torturé !

En s’effondrant, il avoua tout, il était allé sur le plateau avec un esclave du régisseur, ils avaient pris trois moutons à Louis, son chien était venu mais il le connaissait bien, ils avaient tué les trois moutons et les avaient enterrés près de la clôture du Domaine. Le lendemain Manuel était monté avec de l’argent pour confondre Louis. Il avoua que lui et le régisseur en voulaient à Louis, parce qu’il avait été fouetté par lui sur mon ordre.

- Eh bien vous êtes tous des belles crapules ! Tous dehors, qu’on appelle tous les esclaves de Gault sur la place !

Je me dirigeai vers Louis toujours à genoux et complètement ébahi, je le relevai et le serrai dans mes bras :

- C’est fini mon petit berger, tu vas bientôt retrouver tes moutons, et tu ne seras plus embêté par ces malfrats…

Il se serra dans mes bras, il pleurait :

- Oh merci Maître… merci… Et Raoul Maître, il va bien ? »

- Oui il va bien tu voudrais le voir ?

- Oh oui Maître c’est mon meilleur ami !

- Bien alors pour te changer les idées tu viendras au Château avec nous tout à l’heure !

- Oh Maître… merci vous êtes gentil…

La cloche avait sonné et les esclaves se regroupaient maintenant sur la place, depuis le perron, je pouvais les voir ils venaient se mettre en rang derrière leur chef, je fus frappé de voir aussi peu de femmes parmi ces esclaves ils paraissaient tous inquiets, je reconnu Bruno, il était dans le groupe derrière Charles, les quatre chefs étaient tendus et nerveux, ils se retournaient souvent pour voir si tout le monde étai là. Tous les esclaves étaient maigres, au coin du perron Bako était debout, il était le plus maigre, et paraissait perdu.

Je pris la parole :

- Chers esclaves de Gault, je vous ai réuni aujourd’hui car il s’est passé des choses graves à Gault ces temps derniers, soyez rassurés vous n’êtes pas en cause, vous êtes même plutôt des bons esclaves, je n’ai pas à me plaindre des récoltes et donc de votre travail, je ne vous veux pas de mal. Mais il y a ici des coupables que je vais juger immédiatement !

Il y eu un léger murmure et la plupart de détendirent c’était visible, je repris :

- Certains ont monté une conspiration pour accuser le berger Louis de faute grave, ceci n’est pas admissible, esclave Jean avance !

Il avança et se mit à genoux, je dis :

- Esclave tu es coupable d’avoir accusé à tort le berger Louis, tu as en plus tué trois moutons appartenant à ton Maître, et tu as menti. Tu as déjà été puni il y a quelques jours, aussi tu mérite la mort sous le fouet !

Il se mit à trembler et à supplier, je repris :

- Comme tu viens d’avouer tes fautes tu recevras 100 coups de strap et tu seras envoyé au bagne de la route, qu’on exécute la punition maintenant ! Charles tu étais son chef, à toi de le fouetter !

Charles fit oui de la tête, il prit Jean par la nuque et l’amena au pieu à coté du perron, Arnaud l’aida à le déshabiller et à l’attacher au pieu. Arnaud vint me voir :

- Ils n’ont qu’une grande strap Maître, c’est ce que vous voulez ?

- Parfait Arnaud, ce n’est pas une petite punition !

Une fois le puni attaché, nu cul cambré, jambes écartées, un beau corps de jeune homme, comme je l’avais déjà vu sur le plateau. Charles prit la strap et me regarda attendant le signal du départ, je dis :

- Tu peux y aller Charles, le puni est dispensé de compter les coups, pause à 50 coups, tu seras relayé par Arnaud, sois sévère Charles !

Charles commença alors, le premier coup fut très sévère, il claqua très fort sur les fesses de Jean, il cria, se cabra, le deuxième coup le surprit il fut secoué violement, les coups suivants tombèrent il criait il m’appelait au secours demandant pitié, mais Charles continuait impassible, il fouettait très sévèrement, durement. Les fesses du puni, après une dizaine de coups, étaient rouge foncé.

La punition continua, les esclaves entendaient les claquements sourds de la strap, ils voyaient le corps du puni jongler à chaque coup, les secousses étaient violentes, scandées par la fréquence des coups, il hurlait maintenant il était tendu ses bras tiraient sur les anneaux…

Jean n’en pouvait plus les coups tombaient rapidement il ne pouvait plus reprendre sa respiration, il sentait chaque coup irradier de ses fesses dans tout son corps, il ne tiendrait jamais le coup, mais il le faudrait, et après le bagne quelle horreur, mais dans quel bourbier il s’était mis, c’était Guillaume qui lui avait dit de le faire, il ne l’a pas défendu Guillaume, pourtant combien de fois il l’avait pris, enculé, il se laissait faire Jean, il ne détestait pas ça, et c’était bon pour être favorisé, mais maintenant il était là revenu au pire niveau des esclaves, bientôt au bagne… Et la strap qui s’attaquait à son dos, oh quelle douleur, il était en feu, et Guillaume ne le protégeait pas, oh ce Maître il est dur avec lui, mais il a tout compris comment il a fait ? Oh non pas les fesses à nouveau, oh ça fait trop mal, il faut tenir… Ne pas pleurer… Et pourquoi ne pas pleurer ? A cause des esclaves présents ? Pourquoi il s’en foutait d’eux maintenant, ils pouvaient le mépriser, il était comme mort pour eux, au bagne ! Alors laissons les larmes couler, oh comme ça brûle, oh pas encore là…

Les coups claquaient sur le corps, de Jean, on voyait moins de sa résistance de sa part, il hurlait la voix coupée par des sanglots, il était secoué comme par des spasmes à chaque coups, Arnaud leva la main, les 50 coups étaient atteints, Charles souffla et s’éloigna du puni, il avait bien travaillé Charles, je l’appréciais comme chef, un peu dur peut être, mais il n’avait pas martyrisé les esclaves à sa charge. Jean était écroulé, il était pendu au pieu, le corps secoué par des sanglots. Le régisseur dans un coin baissait la tête, il ne pouvait plus rien, c’était fini pour lui. Arnaud vint vers moi :

- Encore 50 coups Maître ?

- Oui Arnaud, pas de clémence pour lui, et sois sévère ! Arnaud s’inclina. Je vis Yves et Louis l’un à coté de l’autre, Yves le tenait par l’épaule, Louis paraissait éprouvé.

Arnaud s’approcha du puni la strap à la main, je fis signe à Charles de compter, et à Arnaud de commencer.

La strap reprit alors son mouvement, une pluie de coups violents s’abattit sur les fesses du puni, il hurla se cabra, son corps était tendu comme un arc, mais les coups marquaient les fesses et le dos, tout était rouge cramoisi. Arnaud frappait fort et vite, le rythme des coups et des cris était rapide, le corps tremblait presque, il avait des soubresauts, Jean haletait fortement, la voix était rauque, à chaque coup, la peau se colorait plus foncée, elle craquait par endroit, violaçant. Les cinglements de la strap étaient impressionnants, même si les esclaves détestaient Jean, ils compatissaient, mais quand même il l’avait bien cherché !

Charles leva la main en disant « 100 », Arnaud stoppa, le puni ne tenait plus sur ses jambes, il était pendu par les mains au pieu.

- La punition de Jean est finie, détachez le et qu’on l’emmène au bagne dans la journée, c’est tout proche !

Il fut détaché, il ne tenait plus debout et fut jeté à terre dans un coin. Je parcourus des yeux les esclaves devant moi et dit :

- Chef esclave Manuel un pas en avant !

Manuel fit un pas en avant il ne savait pas trop à quoi s’attendre, il avait peur, il se tenait tête basse.

- Manuel, 4 de tes esclaves sont morts sous le fouet en un an, tu es cruel, tu as réduit l’esclave noir Bako à l’état d’animal, c’est donc 5 esclaves que tu m’as fait perdre, 5 travailleurs des champs, c’est inacceptable ! En plus de la cruauté c’est de l’inefficacité, ton équipe est la moins productive par ta faute. En plus tu as trempé dans cet odieux complot contre Louis !

Manuel s’était mis à genoux, j’énonçai le verdict :

- Esclave Manuel tu n’es plus chef, tu vas recevoir 50 coups de fouet, et comme tu es fort, tu finiras tes jours au bagne forestier ! Qu’on l’attache au pieu !

Je fis venir Arnaud vers moi et lui demanda s’il voulait le fouetter ou si on demandait à Thomas de le faire. Arnaud me dit :

- Maître le fouet c’est dur, je préfère le faire moi-même, Thomas ne l’a jamais fait…

Je fis signe à Thomas de venir :

- Thomas tu pourrais le fouetter au sang, de toutes tes forces ?

Le beau Thomas me dit :

- Maître je suis à vos ordres, je peux le faire bien sûr, même si c’est la première fois Maître !

- Bien Thomas, prends le fouet et vas-y ne sois pas tendre !

Arnaud lui donna le fouet, il lui parla à voix basse, des conseils sûrement…

Thomas se dirigea vers le puni qui avait été déshabillé et attaché au pieu par les autres chefs, Manuel cria :

- Maître, j’ai obéi aux ordres, pitié Maître…

- Tu as mal obéi, ou trop bien… Thomas fouette-le !

Thomas leva le fouet et le fit claquer en l’air, le punit sursauta, mais le fouet s’abattit sur son dos, il hurla en se cabrant, une zébrure rouge apparut avec assez vite du sang qui perla, le coup suivant fut pour les fesses, Thomas était très puissant dans ses coups, le sifflement du fouet et le cinglement sur la peau faisait peur, le sang commençait à couler, le puni hurlait de plus en plus fort, mais le fouet retombait claquant, mordant la peau, des croix de sang marquaient le dos du puni, le rythme s’accéléra, le hurlement devint continu, et le fouet claquait, déchirait la peau, impitoyablement, Thomas était un redoutable fouetteur, le puni se secouait, se cambrait, mais il ne pouvait pas y échapper comme les esclaves qui par sa faute étaient morts dans ces conditions, je n’avais aucune pitié pour lui, il avait parfaitement mérité le fouet, je haïssait ce type d’homme cruel, alors que le fouet le cingle, l’écorche c’était bien ! Le sang giclait maintenant, le dos et les fesses devenaient une plaie sanglante, Manuel n’avait plus de voix pour hurler, à chaque coup il émettait un son rauque. Arnaud leva la main en disant « 50 Maître ! ».

- La punition est terminée, laissez le attaché au pieu jusqu’à son transfert au bagne !

Je repris la parole fortement :

- Chers esclaves, ce n’est pas de gaîté de cœur que je fais fouetter un esclave de cette manière, mais c’était mérité. Mais le plus coupable ici, c’est votre régisseur, comme il n’est pas esclave je ne peux pas le fouetter, mais il est renvoyé du Domaine, Guillaume, tu devras avoir quitté le Domaine dans une heure, ton dernier salaire te sera versé par Yves maintenant, on y soustraira le prix des trois moutons ! Hors de ma vue crapule !

La tête basse il rentra dans sa maison suivi par Yves, je repris la parole pour dire :

- En attendant un nouveau régisseur c’est Charles qui dirigera le village quand à l’esclave qui a accompagné ces larrons sur le plateau, qu’il reçoive 30 coups de martinet par son chef ce soir ! Dis-je en désignant un des deux esclave servant le régisseur. L’esclave tomba à genoux en me remerciant, il avait eu peur de beaucoup plus.

Je repris :

- Je demande que les rations de nourriture soient augmentées, vous ne devez plus avoir faim ! D’autre part les punitions sont normales si la faute est réelle, mais il y a trop de punitions chaque soir à Gault, donc je demande aux chefs moins de sévérité et j’interdis l’utilisation du fouet sans mon autorisation !

Je fis signe à Charles de venir vers moi et demanda de vérifier si le chariot pour l’esclave blessé était prêt, et lui précisai que Bako et Louis iraient aussi dans ce chariot pour le Château.

Le retour fut calme, Arnaud et Mathias restèrent pour accompagner le chariot, je revins en compagnie d’Yves et de Thomas, je demandai à Thomas si ça n’avait pas été trop dur de fouetter fortement un homme, il me dit qu’il n’aimait pas ça mais qu’il avait pensé aux esclaves morts sous le fouet, il ajouta :

- Maître je ne sais pas comment vous dire, mais je vous admire tellement que vous pouvez tout me demander, vous m’avez sauvé d’une punition à mort au fouet, vous êtes mon Maître et vous êtes juste… Je ne peux rien vous refuser Maître…

Je m’approchai de lui et mis ma main sur son dos et dis :

- Thomas tu es gentil, tu as remarqué que tu m’accompagnes souvent maintenant, c’est parce que j’apprécie ton service. A partir d’aujourd’hui tu seras mon garde personnel, tu m’accompagneras dans tous mes déplacements, et tu seras sous ma protection, tu dormiras dans mes appartements, mais tu continueras à participer aux entraînements et actions collectives des gardes, je parlerai à Alex.

- Maître, je ferai tout pour être digne de cet honneur, merci infiniment Maître…

Je lui caressai la nuque et je m’éloignai de lui pour discuter avec Yves des événements de ce matin et des actions futures.

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